La jargonomie de la Responsabilité Sociétale des Entreprises chez les standistes.
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L’éco-lalie, ce trouble de l’engagement RSE.
La RSE, Responsabilité Sociétale des Entreprises, est devenue une sorte de mantra. Dans l'univers du stand, comme un peu partout, on parle "Éco" et c'est peu dire. Éco-conception, éco-construction, éco-responsabilité, éco-modulaire, éco-sourcing … Tous ces mots qui résonnent comme une litanie posent d’emblée une posture : celle de l’engagement, avant même que les actions suivent. Chez 2B®, on en fait usage, bien sûr, mais sans illusion ; ce jargon nous lasse autant qu’il nous oblige.
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Blabla durable : les pros du green-talking.
Depuis les années 80, les alertes sur le climat explosent. Dans les années 2000, portée par des accords internationaux (Kyoto, Paris) et la pression croissante des sociétés civiles (ONG, Investissements Responsables…), l'urgence environnementale gagne les bureaux de direction, les discours des responsables publics et finalement tout le monde.
L’événementiel n’a pas échappé à cette prise de conscience... tardive. D’abord perçu comme un secteur où l’éphémère justifiait pas mal d'excès, il a dû peu à peu intégrer des pratiques plus responsables et notamment sous l’impulsion de nouvelles régulations (Taxonomie, certifications et labellisations à gogo...). Le standisme, en particulier, s’est trouvé confronté à son propre paradoxe : comment concilier impact visuel fort et réduction des impacts environnementaux ?
Dans le cadre de cette conscientisation, un vocabulaire s’est tranquillement imposé, censé clarifier les engagements, mais qui finissait souvent par masquer l'essentiel : Faire. Dans l’événementiel et pas seulement, il était devenu la bande-son obligatoire de toute stratégie RSE, habillant parfois l’inaction de grandes déclarations. On parle mieux que l'on agit... Le green-trucmuche était né.
À l’agence, on pense que ce jargon devrait avoir une durée de vie limitée. Très limitée. Si des mots comme "éco-responsabilité" ou "soutenabilité" existent, c’est qu’ils traduisent des problèmes encore non résolus. Ces termes qui s’imposent à nous et qui voudraient nous contraindre à bien faire ; comme si nous ne le faisions pas déjà… On en oublierait presque notre légitimité. Chez 2B®, on fait du durable et du modulaire depuis 1991 ; on n’a pas attendu que le lexique s’étoffe pour agir.
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Crédibilité sous contrôle : l’éthique a-t-elle besoin d’un badge ?
Vous avez 4h…
Oui mais sans ce jargon, comment juger de la crédibilité d’une démarche ? Peut-on se contenter de pratiques éthiques sans les labelliser ? Peut-on faire école sur le sens du devoir et la déontologie seule ? Peut-être... Mais encore faut-il que ces pratiques deviennent normales et non une norme. Quand le "bio" cessera d’être une étiquette pour devenir une évidence, alors nous aurons progressé. C'est un autre sujet. Quoi que... En attendant, là où la confiance est aussi fragile qu’indispensable, nous aussi on a droit à nos labels et notre ISO. D'ailleurs l'événementiel est la seule filière à avoir sa propre ISO, tiens donc ! À condition que ces labels ne deviennent pas une fin en soi, ils doivent servir le sens, pas l’inverse.
Et si la RSE n’avait plus besoin d’être nommée ? Imaginons un monde où mesurer l’empreinte d’un projet serait aussi instinctif que budgétiser son coût. Où la sobriété ne serait plus un argument marketing, mais un pré-requis intégré dès la conception. C’est dans cette logique que nous avons contribué au développement de Climeet, un outil qui permet d’évaluer précisément l’impact carbone des événements avant même qu’ils n’aient lieu. Parce qu’anticiper c’est agir, nos stands à nous, ils ont un train d'avance. Littéralement, nos stands prennent le train.
Comment les entreprises, les agences, pourraient-elles dès aujourd’hui dépasser le jargon pour créer une norme universelle ? En cessant de traiter la responsabilité comme une variable d’ajustement ? Par exemple. En intégrant dès la conception de chaque projet des indicateurs concrets et mesurables ? Pourquoi pas. En alignant discours et pratiques, non par obligation mais par nécessité structurelle ? Eh...
Chez 2B®, cela passe par l’usage systématique de matériaux réutilisables et modulaires, une logistique optimisée pour réduire les déplacements inutiles, le déploiement de stocks déportés et une gestion des ressources qui anticipe le cycle de vie complet d’un stand, du premier croquis à son démontage/remontage. On appelle ça l'ingénierie de valeur.
Vous l'aurez compris, pas de plan de sobriété sur la matière grise. À l'agence, c'est une ressource inépuisable !
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Alors, phase de transition ou symptôme chronique ?
Pour nous, la vraie responsabilité ne se mesure pas à l’emploi de ces "éco-mots", mais à notre capacité à les rendre obsolètes. L’éco-conception ne devrait plus être une approche métier ou une spécialité, mais un standard. L'éco-designer ? Juste un designer, point. Ces principes devraient être si profondément enracinés, qu’on n’aurait plus besoin de les défendre dans nos discours.
L’événementiel, secteur de l’éphémère devant l’éternel, est un formidable laboratoire de transformation. Parce que, oui, la construction de stands implique encore un certain volume de gaspillage, de déchet et une trop grande quantité d’infrastructures à usage unique. Alors, on y travaille. Les acteurs de la filière y travaillent et les initiatives fleurissent ! Bois issu de forêts gérées. Structures modulable. Textiles recyclés ou bio-sourcés. Éléments réutilisables. Fabrication local. Logistique déportée etc...
Chez 2B®, chaque espace est conçu de sorte que son empreinte mémorielle entre obligatoirement en harmonie avec son empreinte carbone !
Alors quoi ? Est-ce que nous pointons du doigt l’évidence ? Probablement. Mais il était temps pour nous de poser des mots sur ce que nous faisons déjà et ce, depuis des décennies. Et maintenant qu’on a un blog, autant le dire clairement.
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Et si l’éphémère devenait votre levier durable ?
Quand l’empreinte mémorielle entre en harmonie avec l’empreinte carbone, c'est un projet 2B® !
Vous voulez en savoir plus sur nos stands eco-modulables ?
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En attendant un monde ou le bon sens n’est plus un logo.
Chez 2B®, nous faisons notre part. Avec conviction évidemment ! Et nous le faisons aussi avec la lucidité que cela implique : nous ne sommes pas parfaits. Nous avançons, nous apprenons, nous ajustons. Nous avons encore des marges de progression et c’est tant mieux, car notre engagement réel ne se décrète pas, il se travaille. Ce qui compte, c’est le mouvement, pas la complaisance.
En attendant, nous continuons de conjuguer la responsabilité et l’efficience dans chacun de nos projets, parce que chez nous, on appelle ça du bon sens. Oui, de la RSE, si vous voulez ;)
Ah, au fait, nous sommes certifiés Iso 20 121, nous sommes médaillés d'Or EcoVadis et médaillés d'Argent CyberVadis. Preuve que, même si on n’est pas fans des étiquettes, on s’applique à mériter celles... qui ont du sens !